Els meus mestres

Francesc Gomà i Musté

(Valls 1915- Barcelona 1998)

Filòsof, nebot del cardenal Isidre Gomà i Tomàs. Abans de la guerra civil espanyola havia estat cap de la Comissió de Cultura de la FNEC i president de l'Associació d'Estudiants de la Facultat de Filosofia. Es llicencià en Filosofia i lletres a la Universitat de Barcelona el 1941.  Fou deixeble de Tomàs Carreras i Artau i Jaume Serra i Húnter, catedràtics d'ètica i sociologia i d'història de la filosofia. Es doctorà el 1959 amb la tesi "El tema de la nada en la filosofía contemporánea". Ha estat influït pels pensadors Pere Font i Puig, Joaquim Xirau i Palau, José Ortega y Gasset i Maurice Merleau-Ponty, i se'l considera introductor a Catalunya del pensament de Martin Heidegger, Claude Lévi-Strauss i Michel Foucault i de la Psicologia de la forma, es dedicà sobretot a l'antropologia fenomenològica i a la Psicologia de la forma.
El 1967 fou nomenat catedràtic de fonaments de filosofia i història dels sistemes filosòfics a la Universitat de Barcelona, i el 1979 degà de la Universitat. Del 1985 al 1990 fou president de la Societat Catalana de Filosofia, filial de l'IEC. És autor de relativament pocs llibres, però tingué una gran influència en la formació de l'anomenada Generació filosòfica de la Transició. Fou vicepresident de l'Ateneu Barcelonès i el 1988 rebé la Creu de Sant Jordi. El 1943 es casà amb Eulàlia Presas i Plana, professora i traductora de grec, amb la que va tenir tres fills, Xavier, Eulàlia i Teresa.

Obres:
1964. El problema de la psicología de la expresión.
1977. Conocer Freud y su obra. Barcelona: Dopesa 2.
1983. Heidegger, pensar el camino del ser, Merleau-Ponty, la filosofía de la conciencia
corporal humana, Sartre, la conciencia de la libertad contingente i Scheler y la ética de
los valores dins Historia de la Ética.


Ramon Valls i Plana
  
(Valls, Alt Camp, 1928- Barcelona 2011)

Es doctorà a la Universitat de Barcelona el 1970 després d'haver fet estudis eclesiàstics (filosofia i teologia) a Sant Cugat del Vallès, d'haver preparat la tesi a Munic i Bonn i d'haver deixat la Companyia de Jesús. A la mateixa universitat s'havia llicenciat en filosofia el 1958 sota el mestratge de J.Carreras i Artau. El 1971 publicà la seva tesi, sobre la Fenomenologia de l'esperit de Hegel:  Del yo al nosotros, d'àmplia difusió a les universitats de l'Estat espanyol i de l'Amèrica Llatina. Professor a les universitats de Barcelona, Saragossa i Sant Sebastià, on el 1978 fundà la facultat de filosofia de la Universitat del País Basc, retornà a la de Barcelona el 1979. Membre cofundador de la restaurada Societat Catalna de Filosofia, de la que fou president (1982-1985), ha publicat també La dialéctica (1981) i l'opuscle El trabajo como deseo reprimido (1981), sempre entorn de Hegel.


Clément Rosset

Entré à l’École normale supérieure en 1961, Clément Rosset devient agrégé de philosophie en 1965. Il enseigne la philosophie à Montréal de 1965 à 1967, puis à Nice jusqu’en 1998. Depuis, il vit à Paris et se consacre à son œuvre.
Rosset développe une philosophie de l'approbation au réel : par la joie, je prends plaisir au réel tout entier, sans avoir à m'en masquer aucun aspect, si horrible soit-il. Le paradoxe de la joie est ainsi que rien dans la réalité ne me porte à l'approuver et que pourtant, je puisse l'aimer inconditionnellement. Cette vision est dite "tragique" au sens conféré par Nietzsche à ce terme: est tragique l'amour de la vie jusque dans le déchirement et la douleur extrêmes. Être heureux, c'est être heureux malgré tout.
Dès son premier livre, "La philosophie tragique", Rosset oppose cette vision tragique et joyeuse à la recherche d'un double qui puisse me protéger du réel. Le réel étant à la fois cruel et indicible, les hommes ont tendance à lui préférer un double de substitution, une image illusoire et adoucie qui me détourne du réel. En particulier, la vision morale du monde repose sur l'illusion de ce double.
Deux essais consacrés à Schopenhauer ont montré que ce dernier était un précurseur des philosophies de l'absurde (Sartre, Camus) : pour Schopenhauer, le monde est douloureux mais surtout, cette douleur est sans raison. Au pessimisme bien connu du penseur de Francfort s'ajoute donc une intuition de l'absurde.
Ses premiers essais personnels (La logique du pire, L’anti-nature) proposent une philosophie joyeuse et approbatrice d’un monde où le pire est la seule chose certaine. Le pire, est ce qui existe, la réalité antérieure aux idées de sens, d’ordre ou de nature : c'est le hasard lui-même, en tant que silence et insignifiance. Dans la trilogie qui suit (Le réel et son double ; le réel, traité de l’idiotie ; L’objet singulier), Rosset tente de préciser les attributs de cette réalité indéterminable et « in-signifiante ». La thèse essentielle de Rosset est celle-ci: la difficulté de penser le réel tient a ce qu’il ne manque de rien, qu’il se suffit à lui-même, qu’il se passe de tout fondement (car au fond, il n’y a rien à expliquer, rien à comprendre). D’où la thèse majeure du Réel et son double : le réel est ce qui est sans double et le fantasme du double trahit toujours le refus du réel. L’ontologie du réel sur laquelle débouche cette réflexion a la particularité de ne pas reposer sur la pensée de son être ou de son unité, mais de s’en tenir à sa seule singularité, ce qui n’est possible que par la grâce d’une joie sans raison. Le réel auquel j’ai accès, aussi infime soit-il, en rapport de l’immensité qui m’échappe, doit être tenu pour le bon.
Les influences principales – Schopenhauer mis à part – de Rosset sont affirmées dès ses premiers livres. Elles correspondent à ses premières lectures. S’il a pu s’éloigner quelque peu, à partir du Réel et son double, de sa philosophie dite tragique, ces influences restent, explicitement ou implicitement, prégnantes dans tous ses ouvrages. Une des inspirations majeures de Rosset est Nietzsche, dont la pensée constitue le fil conducteur de son premier ouvrage. Il lui est, pour ainsi dire, toujours resté fidèle et le cite dans pratiquement tous ses livres. L’un des livres essentiels de Rosset, "La Force majeure", consacre un long chapitre décisif à Nietzsche, dans lequel Rosset développe des analyses brillantes et originales du philosophe allemand comme philosophie de l'approbation inconditionnelle au hasard de la vie. Cette lecture est à comparer avec les interprétations qui faisaient autorité dans les années 60-70 chez les philosophes français (Foucault, Derrida, Deleuze, Blanchot, Bataille, Klossowski). Rosset s'efforce de mettre en lumière un Nietzsche foncièrement affirmateur et joyeux, et en outre, musicien, aspect trop méconnu des commentateurs. Ces "Notes sur Nietzsche" constituent un apport crucial au développement de la pensée de Rosset en ce que chaque point remarquable de la philosophie de Nietzsche apparaît conciliable avec la philosophie de Rosset lui-même.
Outre l’influence déterminante de Nietzsche, celles de Lucrèce, Montaigne, Pascal, Spinoza et Hume - et, à certains égards, Bergson, Deleuze, voire Lacan comptent également. Plus tard, revenant sur ce qu'il considère comme une condamnation trop hâtive, Rosset voit en Parménide la voix puissante de l’idiotie du réel (Principes de sagesse et de folie) contre l’interprétation métaphysique qui en fut faite par toute une lignée de philosophe de Platon à Heidegger.

Jean-Luc Nancy
(Burdeos, 1940)

Enseña filosofía en la Universidad de Ciencias Humanas de Estrasburgo y es profesor invitado en las universidades de Berlín y Berkeley. A cuatro manos con su amigo Philippe Lacoue-Labarthe, también filósofo francés y profesor de la misma universidad, ha escrito Le Mythe nazi (Ediciones de l ´Aube), Le titre de la lettre (Galilée) y L´Absolu littéraire (Seuil).
Circunscribir su trabajo filosófico a alguna “ontología regional” es imposible y quizá quepa orientar más o menos equívocamente al lector señalando la influencia en su pensamiento de la escritura de Jacques Derrida, con quien también colabora estrechamente. Recientemente Derrida ha dedicado un extenso libro sobre
pensamiento de Nancy, L´Toucher. Jean-Luc Nancy (Galilée); pero no por ello vayamos a pensar que puede hablarse de completa identificación entre ambos filósofos. La cuestión de la comunidad plantea seguro un posible debate abierto entre ambos. Habrá que estar atentos. Nancy, Derrida, Sarah Kofman y Lacoue-Labarthe dirigen una colección de la editorial Galilée llamada La philosophie en effect, la cual aspira a promover un pensamiento filosófico determinado y probado por sus efectos ético-políticos.
En el ámbito hispanohablante, el pensamiento de Nancy está siendo introducido gracias a revistas como Archipiélago y Desobra, vinculada ésta última a una de las editoriales más interesantes de los últimos años, Arena Libros, muy atenta al pensamiento de Nancy. Lo mismo puede decirse de las editoriales Anthropos y Paidós.


Francisco Canals Vidal
(Barcelona, 1922-2009)

Catedrático de Metafísica. Nacido en Barcelona el 30 de mayo de 1922, Francisco Canals Vidal estudió el Bachillerato en el Real Colegio de Ntra. Sra. de las Escuelas Pías y en el Colegio del Sagrado Corazón de la Ciudad Condal. Cursó las carreras de Derecho y de Filosofía y Letras, licenciándose en ambas. En 1952 se doctoró en Filosofía con Premio Extraordinario en la Universidad de Madrid y, en 1954, en Derecho por la Universidad de Barcelona. Desde 1958 a 1967, fue Catedrático de Filosofía del Instituto Jaime Balmes de Barcelona y, en 1967, obtuvo la Cátedra de Metafísica de la Facultad de Filosofía y Letras, de la que era encargado desde 1956. Desempeña la dirección del Departamento de Filosofía Teorética de la Universidad de Barcelona y pertenece a la redacción de la revista «Cristiandad». Su pensamiento transcurre en dos direcciones principales: fundamentación de la Metafísica y reflexión filosófico-teológica sobre la Historia. Está casado con doña Isabel Surís Fábregas y tiene diez hijos.


Martin Heidegger